Ensemble,
construisons le 3ème Temple

Continuer sur Facebook

Continuer sur Instagram

Soutenez le projet, partagez cet article

Soutenez le projet, partagez cet article

Shares

Quelle est l’origine des différences existant entre le premier et le deuxième Temple, puis, avec le troisième Temple ?
La tradition enseigne que le roi Chelomo reçut des mains de David un texte appelé ” le parchemin du Temple ” dans lequel se trouvait le plan du Temple. Cela a été appris des paroles que le roi David adressa à son fils, Chelomo, au moment où il lui ordonna de construire le Temple(24): ” Tout ceci a été consigné par écrit, de la main d’Hachem, j’ai eu la perception de la totalité des travaux d’architecture. ” Dans le Talmud de Jérusalem(25), les Sages disent sur ce verset : ” Le parchemin que Chemouel a transmis à David est susceptible d’être interprété. Pour quelle raison ? “Tout ceci a été consigné par écrit”, il s’agit de la transmission ; “de la main d’Hachem”, c’est l’inspiration prophétique; “j’ai eu la perception”, d’où nous apprenons qu’il est susceptible d’être interprété. ” L’auteur du “Qorban ha’Eda “explique sur place:״” Il s’y trouvait le plan du Temple que le Saint béni soit-Il avait transmis à Moché, Moché à Yehochou’a, Yehochou’a aux Anciens, les Anciens à Chemouel et que Chemouel transmit à David. Et lorsque David le légua à son fils, Chelomo, il lui dit : “Tout ceci a été consigné par écrit, de la main d’Hachem, j’ai eu la perception…” C’est donc ce parchemin, celui que Moché reçut au Mont Sinaï, qui fut le plan à l’aide duquel Chelomo construisit le Temple. ״On trouve une autre idée dans le ‘Midrach Chemouel(26)’:”Rabbi a dit au nom de Rabbi Chemouel bar Yits’haq: “Lorsque le Saint béni soit-Il transmit à Moché le parchemin du Temple, cela eut lieu debout. Comme il est dit : “Et toi, ici, tiens-toi debout avec Moi”; qu’on se reporte à ce texte. Ces secrets du Saint béni soit- Il qui ont été transmis à Moché, et que Moché fit ensuite connaître à Yehochou’a, debout, ce sont les plans du Temple. Indépendamment de l’enseignement du premier chapitre du traité ״Avoth ” où il est dit que״ Moché reçut la Torah du Sinaï et la transmit à Yehochou’a… “, nous apprenons ici qu’il existe une chose supplémentaire, spécifique, qui fut transmise de génération en génération : il s’agit du parchemin du Temple ! En ce qui concerne le fait que cette transmission a eu lieu ” debout “, l’auteur du ” ’Ezrath Kohanim ” écrit(27): ” La raison pour laquelle cette transmission s’est faite debout c’est, me semble-t-il, parce qu’il est fait allusion dans la structure du Temple à tous les secrets de l’architecture céleste (sodoth hamerkava ha’éliona)… Or, tous ces secrets ayant été révélés dans ce parchemin, il convenait que leur transmission se fasse debout. ” Il ajoute à partir des versets cités par le ” Midrach Chemouel ” que ce parchemin a été transmis, à chaque fois, juste avant que celui qui le confiait ne quitte le monde. Et ce, ” en vertu de l’importance particulière de cette vérité, qui n’est autre que le secret du Temple qui se trouve enfoui à l’intérieur et ne peut être dévoilé aux yeux de tous. “L’une des conclusions les plus importantes à laquelle parviennent les Sages, est celle qu’ils tiennent, supra, à propos de ce parchemin qu’ils disent être “soumis à l’interprétation”. Cette affirmation signifie, en effet, que ce parchemin se laisse expliquer d’après les treize règles d’interprétation de la Torah, et qu’il a donc le même statut que des paroles de Torah. L’auteur du “’Ezrath Kohanim” se penche sur ce point(28), expliquant que l’époque de laquelle date le parchemin coïncide, et qu’elle la précèderait même, avec celle de la Halakha leMoché miSinaï. Le “Or ha’Haïm” haQadoch(29) s’intéresse aussi à cette question au sujet de la taille des ustensiles du Temple, et il conclut: “Tu comprendras que tout ce qu’exécuta Chelomo dans le Temple relevait d’une Halakha leMoché miSinaï, et que tout est inscrit dans un livre grand ouvert devant ceux qui recherchent la Torah dans l’inspiration prophétique. “C’est-à-dire que, pour lui, le parchemin du Temple a le même statut juridique qu’une Halakha leMoché miSinaï. D’où il ressort que la structure minimale du Temple relève donc bien d’une mitsva; ce qui justifie les paroles du Rambam au début des “Hilkhoth Beith haBe’hira”, où il est dit que le deuxième Temple a été construit sur le modèle du premier Temple. Puisqu’effectivement, il s’agit là d’une obligation qui incombe à toutes les générations.
Tels sont les propos de Rachi dans son commentaire d’Ye’hezqel(30): “La seconde entrée [en terre sainte] avec ’Ezra aurait dû être du même niveau que la première entrée [en terre sainte] avec Yehochou’a (…). Or, ce Temple- là [tel qu’il est décrit dans la prophétie d’Ye’hezqel], ils en étaient dignes lorsqu’ils montèrent de l’exil pour une guéoula éternelle. Mais leur crime avait eu pour conséquence que leur repentir ne fut d’aucun secours pour leur éviter de fauter ; ils sortirent donc avec l’autorisation de Korech et ils le construisirent pour eux-mêmes. ” Dans son introduction au traité Midoth, le “Tossefoth Yom Tov” écrit à ce sujet: “C’est pourquoi je dis que, c’est en raison du fait que le repentir ne leur fut d’aucun secours, qu’ils n’eurent pas la possibilité de réaliser tous les détails du Temple conformément à ce qu’il aurait dû être. Car cette architecture est réservée à la guéoula finale, lorsque la gloire divine résidera pour l’éternité, comme il est dit: “….et Je demeurerai parmi vous” pour toujours. Mais quoi qu’il en soit, étant donné qu’ils en avaient malgré tout le mérite, ils comprirent qu’il était souhaitable de construire un édifice y ressemblant en partie.”
Le “’Hatam Sofer(31)” s’étonne de ces évolutions que l’on trouve aussi bien entre le Michkan et le premier Temple, qu’entre les différents Temples. Car le verset dit bien: “Tout ceci a été consigné par écrit, de la main d’Hachem, j’ai eu la perception de la totalité des travaux d’architecture.”, soulignant l’idée que la structure du Temple a effectivement été révélée à un prophète(32), et que s’il est possible de faire preuve d’originalité à un moment précis, cela ne saurait l’être pour toujours. Il le déduit en effet du verset suivant(33): “semblable à tout ce que Je t’indiquerai au sujet de l’architecture du Michkan, et du plan de toutes ses pièces, c’est ainsi que vous l’exécuterez. “Rachi expliquant que cela vaut “pour toutes les générations”. Par ailleurs, il ressort des paroles du Ramban sur place que ” le Saint béni soit-Il a témoigné, dès le départ, qu’Il donnerait à Ses prophètes la possibilité de le percevoir, par écrit, de la main d’Hachem, et qu’il n’y a pas de place, ici, au fait de pouvoir faire preuve d’originalité étant donné qu’on se trouve en présence d’une loi édictée par la Torah. ” Ce qui signifie, en d’autres termes, qu’en ce qui concerne les principes entourant la structure du Temple, il existe bel et bien un dévoilement prophétique à propos des lois régissant la construction du Temple.
Il convient de citer, ici, les conclusions du Rambam(34): “Voici les éléments essentiels à l’édification du Temple. On construit le qodech, le Qodech haqodachim (le Saint des saints), et devant le qodech, un emplacement appelé le oulam. L’ensemble des trois est appelé heikhal. Puis, on construit une autre enceinte autour du heikhal, à la façon des tentures limitant la cour qui se trouvaient dans le Sanctuaire du désert. Tout ce qui est entouré par cette enceinte dans la même disposition que la cour du Michkan, est appelé la ’azara (le parvis), et le tout est appelé Miqdach (le Temple). On fabrique pour le Temple certains accessoires : l’autel (mizbéa’h), pour le sacrifice quotidien (qorban tamid) et les autres offrandes, et la rampe (kévech) à l’aide de laquelle on monte sur l’autel ; ils sont placés devant le oulam en s’étirant vers le sud. Le kiyor (bassin) et son socle, avec lequel les Kohanim se sanctifient les mains et les pieds en vue du service divin ; ils se trouvent entre le oulam et l’autel, du côté sud, c’est- à-dire à gauche en entrant dans le Temple. L’autel des encens (mizbéa’h haQetorèth), le candélabre (menora) et la table (choul’han), tous trois disposés dans le Qodech, devant le Saint des saints. ” Il ressort de ses propos que certaines choses sont absolument nécessaires à la structure du Temple, et sont communes aux trois Temples.

En étudiant en profondeur l’architecture des trois édifices, on se rend compte en effet que certains points fondamentaux indispensables se retrouvent dans les trois. Sur le verset(35): “S’ils rougissent de tout ce qu’ils ont fait, toute l’architecture (tsourath haBaïth) du Temple et sa disposition, ses issues et ses accès, toute son architecture et toutes ses règles, toute son architecture (tsourato) et toutes ses lois, fais leur connaître, et écris devant eux. Ils garderont toute l’architecture (tsourato) et toutes ses règles, et ils les exécuteront. “, le Malbim fait remarquer que si ” l’expression “tsourath haBaïth” est répétée ici trois fois, c’est parce que le Temple possède trois architectures :
1)L’architecture nécessaire à chaque Temple qui sera construit pour Hachem, et sans laquelle, cela est impossible. Celle-ci est la même dans le Michkan, ainsi que dans le premier, le deuxième Temple et le troisième Temple, et elle consiste à édifier le parvis, le Sanctuaire et le Saint des saints ; tout comme les ustensiles doivent être identiques dans les trois : l’autel des sacrifices, l’autel des encens, l’arche, la table, la menora, etc.
2)Ce qui n’est pas indispensable et qui peut varier selon les époques, comme ce fut le cas entre le Michkan et le premier Temple, ou entre le premier et le deuxième Temple.
3)Ce qui est spécifique au troisième Temple lorsque viendra le moment de la rédemption. Or, à l’époque d’Ezra, ils ne parvinrent pas à le réaliser comme cela aurait dû l’être, bien qu’ils connussent les paroles d’Ye’hezqel, parce qu’ils savaient que l’heure de la rédemption n’était pas encore arrivée.
Ils ne furent capables de réaliser sur le modèle du Temple que les quelques détails qu’ils avaient reçus de la bouche des prophètes, ainsi que l’écrit le Rambam dans ses “Hilkhoth Beith haBe’hira”. Au sujet du premier Temple, il est dit : “l’architecture du Temple, ses dispositions, ses issues, ses accès…” – c’est-à-dire l’architecture indispensable à chacun des Temples, ainsi que les pièces et les entrées qui doivent nécessairement s’y trouver. Et, en contrepartie de l’édifice spécifique des temps futurs – qu’il n’est pas possible de réaliser, de nos jours, sur ce modèle, étant donné qu’il relève de lois révélées qui nous sont cachées et qui ne seront dévoilées que dans le futur –, il est dit : “toute l’architecture du Temple et toutes ses lois” – parce que ces règles ont des raisons d’être qui nous échappent. Et pour ce qui est des choses communes au premier et au troisième Temple – qu’il était possible de réaliser à l’époque du deuxième Temple et qu’ils firent sur le modèle du premier Temple ainsi que sur celui qui sera dans le futur, comme l’écrit le Rambam –, étant donné que ces choses-là ne relèvent pas de lois cachées mais seulement de règles dont la raison est connue, il est dit : ” …toute son architecture et toutes ses lois, fais leur connaître.” Il est par ailleurs dit : ” …et écris devant eux”, parce qu’il lui fut ordonné de retranscrire l’architecture de l’édifice des temps futurs dans un livre qui sera conservé jusqu’à la dernière génération. Puis il est dit “Ils garderont…”, parce que s’ils respectent son architecture et ses lois, en se conformant à ce qu’elles sont venues enseigner, dans la pureté et la sainteté, et en se conduisant correctement, de sorte à être disposés à ces structures dévoilant le lien profond unissant, de toute éternité, Hachem et Sa Chekhina au Temple, alors “…et ils les exécuteront” – ils seront alors à même de réaliser cette architecture et de construire le troisième Temple, aidés de l’inspiration divine.”

Il en ressort par conséquent que la structure du troisième Temple répond à une ordonnance divine telle qu’elle a été dévoilée à propos de l’architecture du premier Temple. C’est la raison pour laquelle tout ce qui a été cité plus haut, comme autant de choses indispensables à l’édifice du premier Temple, se retrouvera dans l’architecture du troisième Temple. En revanche, tous les ajouts spécifiques que l’on retrouve dans la prophétie d’Ye’hezqel relèvent de choses qui viennent s’ajouter à l’édifice de base et en élargir la portée.

 

(24) Divrei haYamim 1 ; 28, 19.
(25) Meguila, chap.1, Halakha 1.
(26) Chapitre 15.
(27) ״Cha’ar David ״.
(28) Chapitre 4, Michna 7, dans le ״Bnei Yossef ״.
(29) Chemoth 25, 9.
(30) Chapitre 43, verset 11.
(31) Chouth, Yoré Dé’a, siman 236.
(32) On consultera les propos de Rachi (’Erouvin, 104a) : ״ Car il est dit : “Tout ceci a été consigné par écrit, de la main d’Hachem, j’en ai eu la perception”, le plan de l’édifice ayant été transmis à David par le biais des prophètes. ״ Il semble que, d’après lui, il s’agisse de Gad et de Nathan, comme cela est enseigné dans le traité Souka, 51b.
(33) Chemoth 25, 9.
(34) Hilkhoth Beith haBe’hira, chap.1, Halakha 5-6.

Extrait du livre “Trésors du Troisième Temple”, du Rav Mena’hem Makover
Vous pouvez commander le livre depuis ce lien

Si nous le voulons, nous pouvons construire le 3ème Temple aujourd’hui.

Si nous le voulons, nous pouvons construire le 3ème Temple aujourd’hui.

Pourquoi soutenir la construction du 3ème Temple ?

Continuer sur Facebook

Continuer sur Instagram