Les différences principales entre le troisième Temple et les deux Temples précédents

En-dehors de la différence quant à la forme même de l’édifice, comme cela est exposé par le prophète, il existe encore deux autres différences importantes:
Le fait que le Temple se trouvera au sommet du Har Hamoria, alors que les Temples précédents étaient situés sur le flanc de la montagne ; ce qui met en évidence la grandeur du troisième Temple. Et le fait que la ville de Jérusalem est éloignée du Temple de 25000 mils(102), et qu’à l’époque du troisième Temple, elle sera complètement sainte(103).

Le Malbim met l’accent sur le fait qu’à la différence de la structure du Temple, dont la forme est particulière au Temple des temps futurs, en ce qui concerne la forme de l’autel, celle qu’il avait à l’époque du deuxième Temple était quasiment la même que celle décrite dans la prophétie d’Ye’hezqel.
Telles sont ses dimensions: yessod – d’une hauteur de 2 amoth (alors qu’il ne faisait qu’une seule ama dans le deuxième Temple). La largeur de l’autel est de 32 amoth. Le yessod est, lui-même, large d’une ama.
Le petit niveau – l’autel s’élève sur 4 amoth, et cette partie porte le nom de “niveau inférieur” (ou “petit niveau”). À son sommet, se trouve une marche de la largeur d’une ama, le sovèv. La largeur de l’autel à l’endroit du sovèv est de 30 ama.
Le grand niveau – l’autel s’élève encore de 4 amoth jusqu’au sommet des ressauts. Cette partie est appelée le “harel”. La largeur de l’autel à l’endroit du harel est de 28 amoth.
La taille de l’emplacement réservé au bûcher est de 24 amoth(104).
Les amoth de l’autel sont calculées sur la base d’une ama de 6 tefa’him, sauf celles du yessod (dans sa hauteur et sa largeur) qui sont calculées sur la base d’une ama de 5 tefa’him, et ainsi de la ama des ressauts.
Au milieu de l’autel, il y a séparation entre sa partie inférieure et sa partie supérieure. Cette délimitation existait déjà dans le Michkan sous la forme d’un filet de cuivre, et dans l’autel du deuxième Temple, elle était représentée par le “’hout hasiqra”. Alors que dans le troisième Temple, il y aura une saillie de l’épaisseur d’un zéreth, appelée “la limite”, car son rôle est de désigner la ligne de démarcation entre les sangs versés sur la partie supérieure et ceux qui sont versés sur la partie inférieure de l’autel.
Pour ce qui est l’emplacement de l’autel dans le parvis, étant donné que la largeur du parvis est plus petite dans le troisième Temple (100 amoth au lieu de 135), l’autel doit donc se tenir, soit complètement au nord, soit une moitié au sud et une autre moitié au nord(105).

“Toi, fils de l’homme, raconte la Maison d’Israël, le Temple”

Il lui a été ordonné de leur raconter qu’il avait vu le Temple reconstruit, que celui-ci était déjà façonné et qu’il se tenait prêt devant Hachem, et que seules nos fautes font barrage. Ils doivent donc cesser de fauter et s’empresser de faire leur introspection. Parce que le Temple futur apparaîtra alors dans toute sa splendeur, et qu’ils prendront ainsi la mesure du plan de l’édifice.
Mais cela veut aussi dire que, dans la forme même du Temple, ainsi que dans chacune de ces dimensions, se cachent des significations spirituelles exprimant la conduite divine du monde. Une providence inouïe qui ne dépend pas de l’ordre naturel des choses mais uniquement de la conduite du Temple, et qu’il s’agit de construire et de façonner à l’exemple du Grand Temple, d’y accomplir le service mis en oeuvre dans le Temple de l’âme (néfech), grâce au respect de la Torah et des mitsvoth, à l’exemple du service en place dans le Grand Temple; élévation de l’âme de la vie (néfech ha’Haïm) jusqu’au divin, jusqu’à ce qu’Il réside en eux, dans le Saint.
La construction du Temple est donc dépendante de l’édification du lieu où siège l’âme et de la forme qu’ils donnent à ce lieu, en fonction des mesures propres à la Torah ainsi que de sa structure. C’est à ce sujet qu’il a été dit : “Toi, fils de l’homme, raconte la Maison d’Israël, le Temple” : alors qu’il aurait fallu dire: “…raconte à la Maison d’Israël…” – puisqu’après le verbe raconter (hagada), vient toujours la préposition “à” (el) – l’intention est ici de dire qu’il s’agit de leur raconter la Maison d’Israël, le Temple. Car la Maison d’Israël, c’est cela le Temple, puisqu’il est dépend d’eux; tous les détails du plan du Temple dévoilant la conduite du peuple dans son rapport à la Torah et à ses lois. En agissant ainsi, ils cesseront alors de fauter et prendront la mesure du plan – en orientant les composantes de leur âme conformément aux proportions du Temple.”
Quelques mots pour s’éveiller à la construction du Temple – extraits des paroles du Malbim(106)

(102) À peu près 45 km.
(103) Chapitre 42, verset 12.
(104) Deux amoth de chaque côté des ressauts, ainsi que 2 amoth de chaque côté du passage dédié au déplacement des Kohanim.
(105) Chapitre 43, verset 13-17.
(106) Chapitre 43, verset 10.