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Ce chapitre traite des grandes salles se trouvant dans le parvis du troisième Temple.
La structure des salles de la cour, construites sur trois étages, fait partie des choses les plus compliquées à comprendre dans la structure du troisième Temple, et les commentateurs ont fait de gros efforts pour l’expliquer. Mais, malgré tout, les choses restent hermétiques. Voilà ce qu’écrit Rachi(144): “…moi qui ne disposais ni d’un maître ni de quelqu’un pour m’aider, c’est du Ciel que l’on m’a permis de le voir.” Le Radaq affirme quant à lui(145): “Je dis pour ma part que cette Paracha, c’est Eliahou qui l’expliquera dans le futur.”
Le résumé des différents avis concernant la structure des salles est consigné dans notre commentaire du verset 5, infra.
[1] Et il me fit sortir vers la cour extérieure, par le chemin qui va vers le nord, puis il m’amena vers la salle qui se trouvait face à la guizra et face à la bâtisse, côté nord. [2] Vers la façade, d’une longueur de cent amoth du côté de la porte nord, et d’une largeur de cinquante amoth.
Rachi(1) Et il me fit sortir: de la cour intérieure. vers la cour extérieure: à la porte nord mentionnée plus haut : ” La porte de la cour intérieure fait face à la porte nord. ” Celle-ci était située au milieu de la longueur du parvis Israël, dont la longueur était de cent ama. puis il m’amena vers la salle qui se trouvait face… : (vers l’une des premières salles). Vers l’endroit des salles, “chambrediç” en français médiéval; il s’agit des salles se trouvant au nord du Temple, séparées de vingt ama des loges, comme cela a été dit plus haut “Et entre les salles, il était de vingt ama tout autour de l’édifice.” Et personne ne pouvait entrer dans ces salles, ni dans la superficie des vingt ama entre elles et les loges, si ce n’est par la cour extérieure, comme cela est explicite plus bas dans la description. Puisqu’il est dit que la cour intérieure était de cent ama sur cent ama, de forme rectangulaire, en avant du Temple, à l’est. Et il est dit par ailleurs que la largeur du front de l’édifice, du côté est, était de cent ama. Il en ressort donc que la largeur de l’édifice fermait la largeur de la cour intérieure et qu’il n’était donc pas possible d’entrer plus avant, du côté des salles, ni par le nord, ni par le sud. C’est pourquoi, il était nécessaire d’emprunter la cour extérieure nord pour se rendre vers ces salles. face à la guizra: ces salles étaient situées sur les cent ama constituant la longueur du Temple d’est en ouest, comme cela est dit dans la description faite de ces salles: “parallèlement au Sanctuaire, elle avait cent ama”. (2) Vers la façade, d’une longueur de cent amoth: vers l’entrée nord, vers l’entrée de la salle qui est tournée en direction du nord, vers la cour extérieure, et d’où l’on aperçoit, de l’autre côté, cinquante ama de large jusqu’au mur nord de la cour extérieure, et une longueur de cent ama puisque les salles occupaient cent ama d’est en ouest, sur une largeur de cinquante ama, du nord au sud, comme cela est dit, plus loin, dans la description. L’espace de la cour extérieure était de cent ama de large, comme cela a été dit plus haut: “…et il effectua une mesure à partir d’une porte jusqu’à l’autre porte en direction du sud: cent amoth. “Un espace de cent ama de long et de cinquante de large se trouvait donc devant les salles.
[1]Dans le chapitre 41, l’ange a conduit le prophète à l’intérieur du Sanctuaire, alors que dans notre chapitre, l’ange le fait sortir du parvis intérieur vers le parvis extérieur par la porte nord du parvis (qui servait pour l’abattage rituel des sacrifices qodchei qodachim) avant de l’emmener vers la salle nord de la cour. Rachi explique que la salle de la cour est séparée de vingt ama des loges se trouvant à l’entrée de la cour intérieure. Il n’était possible de se rendre vers ses salles qu’en empruntant la cour extérieure (qu’on se reporte à l’illustration correspondante).
[2]Dans ce verset, est exposée la superficie de l’espace séparant l’une des salles de la cour, du côté du mur du parvis. Ce verset fait difficulté car le prophète décrit, plus loin, la grandeur des salles. Toutefois, pour les commentateurs, étant donné que la longueur de chaque salle est de cent ama et que leur largeur est de cinquante ama, il en ressort que la superficie de l’espace devant chaque salle est de cent ama (conformément à la longueur du Temple) et que la distance qui les sépare du mur d’enceinte du parvis est de cinquante ama.
[3] Vis-à-vis des vingt [amoth] de la cour intérieure et vis-à-vis du dallage de la cour extérieure, un appui face à un appui sur trois étages.
Rachi(3) Vis-à-vis des vingt [amoth] de la cour intérieure: tout cela met en évidence l’emplacement des salles face aux vingt [amoth] de large de l’espace se trouvant dans la cour intérieure tout autour de l’édifice, comme cela a été dit plus haut, l’édifice des salles étant large de vingt ama. et vis-à-vis du dallage de la cour extérieure: car nous avons dit, plus haut, que la cour possédait un étage qui l’entourait de part et d’autre. un appui face à un appui: je ne savais pas de quoi il était question. (Ajout): “un appui face à un appui.” Un appui est un pilier, comme l’a aussi expliqué Rachi (supra, chap.41, verset 15), “ainsi que les appuis autour des trois” (verset 16); il s’agit de piliers tandis que “les salles supérieures” sont les salles elles-mêmes qui sont appelées “supérieures” parce qu’elles se trouvent au sommet du Mont du Temple, comme Rachi l’expliquera à propos de “En dessous de ces salles…” Telle est donc son interprétation d’après cet ordre: les salles supérieures se trouvent au sommet du Mont du Temple et deux d’entre elles étaient petites, c’est-à-dire qu’elles n’étaient pas larges puisque des piliers en réduisaient la superficie. Les bâtisseurs ont en effet coutume de consolider les travaux de construction en érigeant des piliers sur les deux tiers d’un mur, où ils prennent alors fin et se voûtent. C’est la raison pour laquelle la troisième salle n’est pas étroite, comme il est dit: “En effet, elles étaient par trois et n’avaient pas de piliers…” parce qu’elles n’avaient pas besoin d’un renfort comme celles d’en bas ; elles “n’avaient pas de piliers semblables aux piliers des cours”, sous-entendu: les piliers de ces salles-là ne sont pas analogues aux autres piliers, car ces derniers piliers sont adossés à un mur afin de le renforcer, alors que ceux-ci dépassaient à l’extérieur et à l’intérieur de l’épaisseur du mur; et c’est la raison pour laquelle ils empiétaient sur l’édifice. “…c’est pourquoi on avait rétréci”, comme cela a été traduit, “resserré”, étant donné que ces piliers se trouvent dans l’épaisseur du mur et qu’ils dépassent à l’extérieur et à l’intérieur pour renforcer les salles. “…plus que celles du bas et du milieu [en partant] du sol”: du point de vue du sol; c’est ce que j’ai trouvé au nom du Echel Gadol. “Elles étaient par trois”, ce que Yonathan a traduit par “triples”, nous laissant entendre que ces salles étaient triplées, trois l’une au-dessus de l’autre. De plus, les versets aussi le confirment, puisqu’il est dit: “Les salles supérieures étaient plus étroites (…) que celles du bas et du milieu. “Or, je ne parvenais absolument pas à comprendre ce que ces trois versets signifiaient: ” parce que les appuis empiétaient”, de quels appuis s’agit-il ? Et comment mordent-ils sur les salles supérieures sans empiéter sur celles d’en bas ni sur celles du milieu ? Quant à la raison qui en est donnée, à savoir parce qu’elles sont triples, je ne parvenais pas à l’expliquer (moi qui ne disposais ni d’un maître ni de quelqu’un pour m’aider, et c’est du Ciel que l’on m’a permis de le voir).
[3]Vis-à-vis des vingt [amoth] de la cour intérieur et les salles de la cour est de vingt ama(146).
et vis-à-vis du dallage de la cour extérieure – Les salles de la cour sont parallèles au mur d’enceinte du parvis extérieur étant donné qu’il y a au-dessus de celui-ci une galerie sur laquelle prennent place les salles(147).
un appui face à un appui – D’après Rachi, le sens du verset n’est pas clair. Toutefois, dans l’ajout inséré dans le commentaire de Rachi sur ce verset, il est dit que “l’appui”(148) est un pilier , et que le verset parle ici des salles de la cour construites sur trois étages et disposées en espalier, de telle sorte que le troisième étage se trouvait plus étroit que le premier et que le second(149). En ce qui concerne ces “appuis”, il ressort des propos de Rachi qu’il s’agit des piliers de soutien de l’étage supérieur, disposés dans l’épaisseur de leur mur et dépassant à l’extérieur.
par trois – Rachi déduit des paroles du Targum Yonathan que les salles étaient sur trois étages, chacune d’entre elles étant plus étroite que celles se trouvant en dessous d’elles. Rachi éprouve des difficultés à comprendre les mots du verset, en particulier ce qui apparaît au verset 5 (qu’on se reporte à ce passage). On consultera notre commentaire du passage précédent concernant ce qui a été ajouté aux mots de Rachi.
L’auteur du “Zévéd Tov” estime que les salles étaient construites en espalier de telle sorte que l’étage inférieur se trouvait être le plus large, et que l’étage intermédiaire et supérieur était plus étroit (c’est de cette manière que nous avons modelé l’exemple de notre construction).
[4] Et devant les salles, il y avait un passage de dix amoth de large vers l’intérieur et un accès d’une ama. Leurs portes s’ouvraient sur le nord. [5] Les salles supérieures étaient plus étroites, parce que les appuis empiétaient sur elles, que celles du bas et du milieu, conformément à la construction.
Rachi(4) Et devant les salles, il y avait un passage de dix amoth de large vers l’intérieur et un accès d’une ama: il me semble qu’étant donné que la superficie extérieure était large de cent ama du nord au sud, et qu’une partie était composée des salles sur une largeur de cinquante [amoth], devant lesquelles se trouvait un espace de cinquante [amoth] vers le nord, ceci équivalant, ici, à la totalité de la largeur de la cour. Il en ressort que la totalité de la largeur de la cour est fermée, puisqu’il n’y a aucun espace libre entre les salles et les angles de la maison des couteaux, tout comme il n’y a pas de passage permettant de pénétrer dans l’espace de vingt [amoth] entre les salles et les loges, étant donné que l’espace de vingt [amoth] séparant les loges des salles est de quinze amoth derrière la maison des couteaux, auxquelles s’ajoutent encore cinq amoth. Et si l’on objectait que cela signifierait alors qu’un espace de cinq amoth se trouvait entre les angles de la maison des couteaux et les angles des salles, [on répondrait que] l’épaisseur du mur séparant la cour intérieure et la cour extérieure, et allant d’est en ouest, ferme cet espace, puisque son épaisseur est de six amoth et que son extrémité se termine dans cet angle, à l’intérieur des cent [amoth] de long que mesurait la cour intérieure jusqu’à l’extrémité de la maison des couteaux. C’est la raison pour laquelle, il n’y a pas de passage vers cet espace de vingt [amoth], ni dans la cour intérieure, ni dans la cour extérieure, sauf à dire que ce passage suivait une diagonale et qu’il permettait de passer, là où se terminait l’extrémité du mur d’enceinte séparant les deux cours (en diagonale de la cour extérieure vers la cour intérieure), à travers l’épaisseur du mur d’une ama, permettant à un homme d’y passer en pénétrant dans l’espace de cinq amoth entre le mur de la maison des couteaux et le mur de la salle, et en s’avançant dans cet espace en direction de l’ouest sur une distance de dix amoth, là où se terminait l’étendue de la maison des couteaux, avant d’entrer dans un espace large de vingt [amoth]. C’est ce qui est écrit: “il y avait un passage de dix amoth de large” pour se rendre dans la cour intérieure et “un accès d’une ama”, puisqu’on y pénétrait par une entrée d’une ama en diagonale débouchant au bout de la muraille. Et pourquoi l’appelle-t-on “un passage large” alors qu’il aurait fallu dire un passage de dix amoth de long. Parce que, comparé à l’édifice des couteaux, il se trouve dans la largeur, puisque l’édifice des couteaux est de quinze ama du nord au sud, alors que d’est en ouest, il n’est que de dix amoth. Leurs portes s’ouvraient sur le nord: les portes de ces salles sont dirigées vers le nord; c’est ce que j’ai trouvé. Et telle est l’explication de l’expression “du côté de la porte nord” dont il a été question plus haut. Là-bas, il a abrégé son propos alors qu’ici il l’a développé (cela se rapporte au commentaire de Rachi, chapitre 42, sur le verset 2, à la fin de son commentaire; il s’agit-là de l’explication de rabbi Chem’aya telle qu’il l’a écrite en l’informant ; ajout). (5) Les salles: supérieures…
[4]Pour mettre en lumière les paroles de Rachi, examinons la structure du parvis avec les salles dans son rapport avec le plan général du parvis. Entre le mur nord du parvis et la salle nord, se trouve un espace de cinquante ama, tout comme la salle elle-même est aussi large (du nord au sud) de cinquante ama. Cette superficie est parallèle à l’espace libre du parvis extérieur jusqu’à l’étendue du parvis intérieur.
D’après ce calcul, il n’y aurait aucun espace libre entre la salle de la cour et “la maison des couteaux”, tant et si bien qu’il ne serait pas possible de passer de la cour extérieure vers l’espace des vingt amoth se trouvant entre le Sanctuaire et la salle de la cour (qu’on se reporte à l’illustration correspondante). Cet espace de vingt amoth est divisé en deux: 15 amoth en contrepartie de ” la maison des couteaux” et 5 amoth d’espace libre allant de la cloison nord de “la maison des couteaux”jusqu’à la salle nord. Il en ressort que le mur nord du parvis va jusqu’à la salle elle-même et qu’il n’y a aucun espace libre pour passer du parvis extérieur vers l’espace séparant la salle des loges.
La solution est la suivante : à l’extrémité du mur nord du parvis intérieur (vers le nord) se trouve une diagonale de la taille d’une ama sur une ama laissant apparaître un passage étroit (qu’on se reporte à l’illustration correspondante). On comprend mieux maintenant le sens de notre verset: à l’extrémité des dix amoth de large de la maison des couteaux se trouve un espace d’une ama grâce auquel il est possible de se rendre du parvis extérieur jusqu’à l’espace se trouvant entre le Sanctuaire et la salle.
Dans les mots de notre verset, est exposé en quoi l’entrée de la salle de la cour est orientée vers le nord.
Si l’on suit le sens premier du verset, ainsi que nous avons expliqué les versets précédents, les salles de la cour sont construites sur trois étages, et la salle supérieure (au troisième étage) est la plus étroite.
Rachi ne semble pourtant pas se contenter de cette explication, voilà ce qu’il écrit: “Je n’ai absolument rien compris à l’agencement de ces salles” (verset 6). On consultera aussi son commentaire du verset 3, où il explique la raison de cette difficulté, étant donné que dans notre verset, il est dit: “parce que les appuis empiétaient…” Or, en ce qui concerne le sens de l’expression “empiétaient”, il faut comprendre que les piliers mordaient sur la superficie des salles. Toutefois, Rachi n’est pas certain de savoir de quelle manière ces “appuis” (les piliers) mordaient sur l’étage supérieur alors qu’ils n’empiétaient ni sur l’étage d’en bas, ni sur l’étage du milieu.
Le Radaq aussi est gêné dans son commentaire de cette description, tant et si bien qu’il tente d’expliquer que ” les murs étaient édifiés à la manière d’une coupole, l’espace qu’ils occupent allant en se réduisant. “En d’autres termes : les murs des salles d’en bas et du milieu avaient la forme d’un arc, et c’est pour cette raison qu’ils étaient plus larges que ceux des salles supérieures(150). Il écrit malgré tout: “…cette Paracha, c’est Eliahou qui l’expliquera dans le futur.”
Le Ram’hal(151) l’explique de cette manière: “Ces trois étages se trouvent l’un au-dessus de l’autre, et trois piliers pénètrent à l’intérieur de l’épaisseur de chaque mur : un par ici, un autre par là, et un troisième au milieu, et ils dépassent des deux côtés; et encore trois dans le mur leur faisant face, comme il est dit: “un appui face à un appui sur trois étages”. C’est sur eux que sont maintenus les murs des étages supérieurs afin qu’ils ne soient pas trop lourds. Il en ressort que les étages supérieurs sont plus étroits que ceux d’en bas.” À première vue, il convient d’affirmer, conformément à ses paroles, qu’aux deux étages inférieurs se trouvent des piliers dépassant vers l’extérieur, trois pour chaque mur. Or, étant donné que les salles supérieures reposent sur ces piliers de soutien, celles-ci sont donc plus étroites(152).
Le “T ossefoth Y om T o” apporte à ce sujet un éclaircissement intéressant(153). Pour lui, les salles supérieures sont les deux salles ouest qui se trouvaient en haut du Mont du Temple, ce qui explique pourquoi elles étaient plus hautes que les autres. Tel est aussi l’avis du Radaq(154).
Par ailleurs, pour le “Tossefoth Yom Tov”, ces salles étaient aussi construites sur trois étages, les piliers réduisant la taille de la superficie des salles au rez-de-chaussée, tandis que seule la salle supérieure ne comportait pas de piliers, étant donné qu’elle ne nécessitait pas de piliers de soutien.
[9] En dessous de ces salles, l’entrée se présentait du côté est, quand on y pénétrait en venant de la cour extérieure. [10] Dans la largeur de la cloison de la cour, du côté est, face à la guizra et face à la bâtisse, il y avait [aussi] des salles, [11] avec un passage devant elles, semblables aux salles placées du côté du nord, tant par leur longueur que par leur largeur, par toutes leurs issues, tout comme par leurs dispositions et leurs entrées. [12] Et comme les entrées des salles qui se trouvaient en direction du sud ; il y avait une entrée au début du passage, un passage face au balustre du chant, un passage à l’est pour s’y rendre.
Rachi(9) En dessous de ces salles: je ne sais pas si cela est venu nous enseigner qu’elles avaient des galeries en dessous d’elles, ou si cela est venu nous apprendre qu’il y avait des salles à l’est de la cour et que, étant donné que le Mont [du Temple] va en s’inclinant vers l’est, le verset dit “En dessous de ces salles…” Car, certaines se trouvent en hauteur alors que celles- ci se trouvent en bas. Et c’est ainsi qu’il est dit que, sur le versant de la cour, l’entrée se présentait du côté est lorsqu’on pénétrait vers celles-ci depuis la cour extérieure. (10) Dans la largeur de la cloison de la cour: partant de l’est depuis la cour extérieure et tournant vers le nord, en empruntant l’angle nord-est des murailles de la cour intérieure, par dehors, se dirigeant vers ces salles qui se trouvent au nord pour arriver face à la cloison de la cour, sur le mur est de la cour intérieure qui est elle-même à l’ouest de la cour extérieure, face à la guizra et à l’édifice situés dans la cour intérieure. Ces salles étaient proches de ce mur et se situaient dans la cour extérieure ; c’est ce que j’ai trouvé. (11) avec un passage devant elles: devant ces salles, se trouve un passage d’une superficie large, à l’intérieur de la cour, de cinquante ama, “semblable(s)” au passage des salles se trouvant au nord, dont il a été question plus haut. tant par leur longueur: des salles au nord, tant par la longueur de celles-ci que par leur largeur. leurs issues: comme l’issue des salles au nord. tout comme par leurs dispositions et leurs entrées: des salles au nord. (12) Et comme les entrées des salles qui se trouvaient en direction du sud: les entrées des salles en direction de l’est car, au sud aussi, les salles étaient séparées des loges sud d’une distance de vingt ama, comme cela est dit plus haut: “Et entre les salles, il était de vingt ama tout autour de l’édifice.” il y avait une entrée au début du passage: il y avait une entrée aux salles est, au début du passage. Et ce passage se trouvait ” face au balustre du chant”, ce que Yonathan a traduit par “l’estrade des Léviim”, l’expression “balustre du chant” signifiant une construction en forme de clôture en pierres faite de marches, parce que les Léviim y jouaient de la musique et qu’ils y chantaient. un passage à l’est: parce que l’estrade (le doukhan des Léviim) se trouvait à l’est, comme cela est écrit dans les Chroniques, au chapitre “Et fut achevée [la construction] et les Léviim qui chantent, tous, Assaf, Héman, Yedoutoun… se tenaient à l’est de l’autel.”
[9]Rachi hésite quant à la compréhension de ce verset. Est-il question de ce qui se situe en dessous des salles, c’est-à-dire de galeries se trouvant sous les salles de la cour ? Ou bien, y avait-il deux terrasses épousant l’inclinaison du Mont du Temple : ce qui se trouve en haut étant à l’ouest, et ce qui se trouve en bas étant davantage vers l’est(160), et qu’en vertu de cela, les salles ouest étaient plus élevées ? On consultera aussi le commentaire du Radaq, étant donné qu’en venant de la porte est (appelée dans le verset “l’entrée”) vers l’ouest, on se dirigeait vers le haut(161).
10-11]Selon Rachi, ces versets récapitulent le passage du parvis extérieur vers le parvis intérieur.
Lorsqu’on arrivait à la cour extérieure en direction de l’est (“du côté est”) afin de se rendre aux salles nord de la cour, on rencontrait en chemin “la cloison de la cour” –c’est-à-dire le mur est de la cour intérieure qui se trouvait à l’ouest de l’enceinte du parvis extérieur. Tout cela, face à la “guizra”, à savoir la partie la plus haute du Temple(162), et aussi face à l’édifice – la partie des loges appartenant à l’édifice du Temple. Les “salles” mentionnées dans le verset 10 sont les salles de la cour situées à proximité du mur de la cour intérieure.
Dans le verset 11, il y a un ajout aux paroles de Rachi apporté par son élève, Rabbénou Chem’aya, et expliquant que devant les salles de la cour il y avait un espace libre d’une largeur de cinquante ama (correspondant à l’écart entre les salles et le mur du parvis extérieur). Les autres salles de l’édifice ressemblent aux salles se trouvant au nord.
Rabbi Yossef ’Hayoun apprend de ce verset que, dans la largeur de la cloison de la cour vers l’est, se trouvaient des salles comme il y en avait à l’ouest. C’est-à-dire que les versets 1 à 9 de notre chapitre traitent de la salle située au nord-ouest de la cour extérieure, que les versets 10 et 11 parlent des salles du côté est, et que plus loin, dans le verset 13, il sera question des salles se trouvant au nord et au sud.
[12]Et comme les entrées des salles qui se trouvaient en direction du sud – Le verset précédent traitait des salles du côté nord, alors que dans notre verset, il est question des salles se trouvant au sud. Ces salles étaient éloignées de vingt ama des loges (situées à proximité de la porte de la cour intérieure), comme c’était le cas des salles du côté nord.
il y avait une entrée au début du passage – L’entrée des salles du côté est était tournée en direction de l’estrade des Léviim (comme cela est dit dans le Targum Yonathan). L’estrade des Léviim est appelée dans notre verset “le balustre du chant”, et cette estrade prenait place à l’est du parvis intérieur. De notre verset, il ressort que depuis les salles est de la cour, il avait un passage menant directement à la cour intérieure (ce qui n’est pas le cas depuis les salles du côté ouest(163)). Le sens de cela sera mis en lumière dans le prochain verset, puisque c’est là que les Kohanim consommaient la viande des qodchei qodachim.
On consultera le commentaire du Radaq expliquant amplement en quoi l’estrade dans le deuxième Temple se trouvait au bout des quatre marches montant du parvis Israël vers le parvis des Kohanim.
[13] Et il me dit: ״Les salles du nord, les salles du sud qui font face à la guizra, ce sont les salles saintes où les Kohanim qui s’approchent de l’Éternel doivent consommer les offrandes éminemment saintes ; là, ils déposeront les offrandes éminemment saintes, les oblations, les expiatoires et les délictifs, car le lieu est sacré. [14] À leur venue, les Kohanim ne doivent pas sortir du Sanctuaire vers la cour extérieure, c’est là qu’ils laisseront leurs vêtements avec lesquels ils font leur service, car ils sont consacrés, et mettront d’autres ״.vêtements ; alors seulement, ils pourront s’approcher de l’endroit assigné au peuple
Rachi(14) À leur venue, les Kohanim…: lorsqu’ils arrivent dans ces salles pour y manger. ne doivent pas sortir: de ces salles lorsqu’elles sont sanctifiées. vers la cour extérieure: avec leurs vêtements saints sur eux. c’est là qu’ils laisseront leurs vêtements… alors seulement, ils pourront s’approcher de l’endroit assigné au peuple: ils s’approcheront pour toucher les vêtements du peuple, s’ils le désirent. Mais lorsqu’ils portent les vêtements de la Kéhouna, ils ne toucheront pas le peuple parce qu’ils détiennent des niveaux de pureté auxquels les vêtements profanes transmettent l’impureté de midrass.
[13-14]Comme nous l’avons expliqué à propos du verset précédent, depuis les salles à l’est de la cour, il y avait un passage menant à la cour intérieure. Conformément à la loi, les salles construites dans un espace profane mais ouvertes sur le Sanctuaire, sont elles-mêmes saintes(164) ; ces salles ont donc le statut du qodech. Dans son commentaire, Rachi ne traite absolument pas de ce point, étant donné qu’il est explicite dans notre verset.
Reste qu’il convient d’analyser le statut des salles du côté ouest à partir desquelles il n’y a aucun accès direct vers le parvis intérieur. Et pour cause: de quelle manière alors amenait-on vers ces salles la viande des sacrifices qodchei qodachim sans les faire sortir en dehors du parvis ? Ce point est examiné par le “Tossefoth Yom Tov” estimant que l’espace se trouvant entre le Sanctuaire et les salles ouest avait la même sainteté que celle du parvis. Illustration : Le passage entre les salles vers le Sanctuaire et dont la sainteté est du même niveau que celle du parvis. À part la consommation de la viande des qodachim, il est dit dans notre verset que les Kohanim laissaient leurs vêtements à l’intérieur de ces salles, parce qu’il leur était interdit de sortir vêtus de leurs vêtements dans le parvis extérieur. Rachi évoque la crainte que les vêtements profanes transmettent l’impureté de midrass aux Kohanim. C’est-à-dire qu’en ce qui concerne une personne prenant garde aux lois de la pureté, sans plus de précision quant à son statut véritable, un vêtement est considéré comme transmettant “l’impureté de midrass”, comme c’est le cas par exemple d’un vêtement sur lequel se serait assis un zav ou une zava. Il existe, à ce sujet, différents degrés d’impureté en ce qui concerne les vêtements d’un Israël présumés impurs relativement aux vêtements de la Kéhouna(165). C’est la raison pour laquelle, lorsque les Kohanim sortent du parvis intérieur vers le parvis extérieur, ils ont l’obligation de revêtir leurs vêtements profanes afin que leurs vêtements du service ne soient pas rendus impurs au contact des vêtements profanes d’un Israël.
Extrait du livre “Trésors du Troisième Temple”, du Rav Mena’hem Makover
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