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[21] Puis, il me fit sortir dans la cour extérieure et me fit passer auprès des quatre coins de la cour; or, il y avait une courette au coin de la cour, une courette au coin de la cour. [22] Aux quatre coins de la cour se trouaient des courettes ouvertes, ayant quarante [ama] de long et trente de large ; une même mesure pour les quatre courettes depuis les coins. [23] Il y avait un parapet tout autour d’elles, autour des quatre, et des fourneaux étaient aménagés au-dessous des parapets, tout autour.[24]. Il me dit alors: “Voici la maison des cuisiniers, où les serviteurs du Temple feront cuire les sacrifices du peuple.”
Rachi(21) coins: des “angles”, en français médiéval. (22) des courettes ouvertes: on a enseigné dans le traité Midoth “sont appelées ouvertes celles qui ne sont pas couvertes”, et c’est à la suite que le texte explique à quoi elles servaient. (23) depuis les coins: le coin des angles de la cour. un parapet tout autour d’elles: une rangée de pierres ; un muret de pierres sortant de la muraille, attenant au sol, et à l’intérieur duquel se trouvent des trous servant d’emplacement pour poser les marmites, et sous ce parapet se trouvait un espace pour y allumer le feu par-dessous, tandis que les marmites se trouvaient au-dessus. et des fourneaux: il s’agit du vide situé sous l’emplacement réservé aux marmites. (24) les sacrifices du peuple: la poitrine et la cuisse des sacrifices rémunératoires (chelamim) parce qu’ils ne sont pas rendus impropres lorsqu’on les sort du parvis Israël, à la différence du sacrifice expiatoire (’hatath) et délictif (acham).
[21]Sur les quatre côtés de la cour extérieure (qui sont les angles de la cour) se trouvent “quatre courettes”, c’est-à-dire quatre salles, comme cela est expliqué dans le verset suivant.
[22]Les courettes se trouvant sur les côtés du parvis extérieur (aux angles) sont appelées dans le verset des “courettes ouvertes”, c’est-à-dire qui ne sont pas “couvertes” par-dessus, de sorte que la fumée (qitor) puisse s’en échapper. Ces courettes avaient aussi été réalisées à l’époque du deuxième Temple aux coins du parvis des femmes(201).
D’après le Radaq, le mot “qetoureth” signifie “attachées”, étant donné que ces cours étaient adjacentes aux coins de la cour.
L’expression “depuis les coins” qui apparaît à la fin du verset, est expliquée par le Radaq comme signifiant “ayant des angles”. Il s’agit là de l’un des quinze mots dans l’Écriture possédant des points au-dessus de lui. La taille de chaque salle est de trente ama sur quarante ama.
Pour le Malbim, le mot “qetoureth” utilisé ici fait appel à l’idée que “on y voit les traces des vapeurs et des fumées, car elles noircissaient sous l’effet de la fumée.” C’est en ce sens qu’il explique ce qui est dit à la fin de notre verset “pour les quatre courettes depuis les coins” “à partir du passage “Et il fera gratter la maison” (Vayiqra 14, 21), à savoir que la chaux se trouvant sur les murs s’effritait sous l’effet de la fumée et du feu qui y brûlait en permanence.”
[21]Tout autour du mur de la courette fermée se trouvait une assise de pierres dans laquelle il y avait des trous destinés aux marmites.
[22]Il est expliqué dans notre verset que c’est dans les courettes ouvertes que l’on faisait cuire la viande des qodachim qalim qu’il était aussi possible de faire cuire dans le parvis extérieur. Or, c’est là quelque chose de nouveau parce que, dans le deuxième Temple, on faisait cuire cette viande dans tout Jérusalem, à l’intérieurdes murailles.
Ce sont les prêtes de l’Éternel qui la faisaient cuire dans ces salles(202). Comme cela ressort du verset, ils y faisaient cuire la viande des sacrifices du peuple. Selon l’explication qu’en donne Rachi, il est question des offrandes des Kohanim, c’est-à-dire de la poitrine et de la cuisse, que l’on faisait cuire dans cette salle (et non du reste de la viande que le propriétaire du sacrifice consommait dans la ville de Jérusalem).
Il convient de faire remarquer que c’est là quelque chose de nouveau, puisque la viande des sacrifices rémunératoires (chelamim) peut être consommée dans tout Jérusalem, à l’intérieur de la muraille d’enceinte, et qu’il n’est pas nécessaire de la faire cuire spécialement dans le parvis saint. C’est pourquoi, le Radaq explique(203) que “les officiers du Temple qui ne sont autres que les Kohanim, faisaient cuire dans ces salles se trouvant dans le parvis des femmes, les morceaux des sacrifices rémunératoires leur revenant de droit, c’est-à-dire la poitrine et la cuisse. Car le parvis des femmes est un endroit approprié à la consommation des qodachim qalim, tout comme c’est aussi le cas à l’extérieur, jusqu’à la muraille d’enceinte de Jérusalem. Car ces sacrifices sont consommables dans toute la ville, et même un Israël pouvait, s’il le désirait, manger sur place, dans le parvis des femmes, les morceaux lui revenant. ” En d’autres termes : pour le Radaq aussi, l’utilisation de ces salles est réservée aux Kohanim puisque ces derniers se trouvent, de fait, dans le Temple(204). Il est peut-être possible de dire que nous assistons, ici, au dévoilement d’un niveau de sainteté particulier. Car, dans le troisième Temple, les Kohanim ne procèdent pas seulement à l’abattage rituel des sacrifices, ils effectuent aussi, à l’intérieur même du Temple, la cuisson de leurs propres sacrifices, de telle sorte qu’on se trouve en présence, ici, d’un supplément dans le dévoilement de la sainteté.
(201) Traité Midoth, chap.2, Michna 5.
(202) Qu’on se reporte au Radaq.
(203) Chapitre 46, verset 24.
(204) D’après les mots du “Metsoudoth David”, il ressort que, pour lui, seuls les Kohanim utilisaient cette salle.
Extrait du livre “Trésors du Troisième Temple”, du Rav Mena’hem Makover
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